10 juin 2019

10 juin 1944

Les habitants d’Oradour-sur-Glane massacrés par les SS

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Sans perdre la mesure, Jean-Bernard et Elayna s’élancèrent vers le milieu de la piste, bravant les émules d’une allégorie du19°siècle. Ils étaient plus de sept mille participants à avoir eu l’honneur de monter l’immense escalier d’honneur en marbre surhaussé des sept statues de Joseph Gasser, avant de pénétrer dans l’immense salle. Il avait beau à scruter la piste de toutes les faces, qu’il ne trouva pas ce qu’il cherchait. Un peu essoufflé, il proposa à Elayna de se rendre au salon de thé. Elle en profita pour aller se refaire une beauté, tandis que Jean-Bernard se faisait servir deux coupes de champagne. Adossé à un pilier de loge, il entreprit de visualiser à nouveau la piste. Aucune silhouette connue. Il continua à

                     

porter son regard vers  le premier balcon, puis le deuxième jusqu’au quatrième. Sa recherche resta infructueuse. Il demanda une deuxième coupe quand il se trouva face à face avec le cavalier de la femme rousse.

  • Excusez-moi, dit Jean-Bernard, j’espère que je ne vous ai pas trop déséquilibré tout à l’heure ?
  • Pas du tout, répondit l’homme en bon français. Il y a tellement de monde que c’est inévitable.
  • J’ai cru relever un certain mécontentement de votre partenaire ?
  • C’était sur le moment. Soyez certain que c’est oublié. Et entre compatriote, dit l’interlocuteur en se retournant vers Elayna.

Elayna arrivait majestueusement. La robe qu’elle portait avait été prêtée par Saint Laurent avec laquelle elle avait gardé d’excellent contact.

Jean-Bernard se présenta.

  • Jean-Bernard Géraud.

Puis de tournant vers Elayna.

  • Hélène. Hélène Ducasse.
  • Très heureux de faire votre connaissance, dit-il d’une voix monocorde. Il effectua un baiser de main, et il Valentin Quia.

Les présentations faites, alors que Jean-Bernard et Elayna  allaient reprendre une valse, la femme rousse, s’accrocha au bras de leur interlocuteur.

  • Dephyne ma fille.

Jean-Bernard avait dans son champ de vision la femme qui lui cherchait des poux dans la tête. Il n’y avait aucun doute. C’était bien son Juge d’application des Peines. Pourtant il avait entendu Delphyne comme prénom, alors qu’il était persuadé d’une Adelphyne. Un picotement glacial le tenailla à la nuque. Ses jambes se défilèrent si bien qu’Elayna remarqua son état de fébrilité.

  • Chéri, dit-elle tu ne te sens pas bien ?
  • Ca va aller, il fait très chaud ici.
  • Nous allons sortir un instant, s’excusa t-elle.