23 mai 2019

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Mercredi 17 juin.

Muryelle annonça son arrivée en sonnant à la porte du

portail en fer forgé de la propriété, quelques secondes avant que ne retentissent les huit coups de cloche de l’église du village. En fait, il étant neuf heures. Heure d’été. Le curé du village ne voulait absolument pas changer deux fois par an la minuterie le l’horlogerie placée dans le clocher. Il voulait rester à l’heure légale, disait-il.

Le portail s’ouvrit mécaniquement et Muryelle rangea sa Twingo verte devant le perron dominant un petit parc paysagé. Jean-Bernard s’était précipité sur le perron et

avait descendu quatre à quatre  les marches pour accueillir la jeune femme.

  • Donne moi tes paquets, lui dit-il avec empressement.

Ils montèrent

l’escalier lentement et entrèrent dans le salon où les attendait Elayna debout.

  • Muryelle je te présente Elayna, dit-il en déposant les paquets qui l’encombraient près de la cheminée.

Elles s’embrassèrent.

  • Jean-Bernard m’a beaucoup parlé de vous depuis hier. Je suis très heureuse de vous connaître.
  • Moi aussi, dit Muryelle intimidée et impressionnée.
  • Venez vous asseoir, nous avons tellement de choses à nous raconter que je suis impatiente de tout connaître de vous. Vous êtes ravissante.
  • Merci, di-elle rougissante.

Elle s’étaient assises l’une en face de l’autre dans de confortable fauteuil Cinna, séparées seulement d’un magnifique  pétrin patiné.

  • Jean- Bernard, mon chéri, si tu nous servait quelque chose ?
  • Volontiers que voulez- vous boire ?
  • Je veux bien un doigt de porto, répondit Elayna.
  • Et toi, Muryelle ?
  • Comme Madame.
  • Muryelle, dit Elayna, pas de vous entre nous et tu m’appelles Elayna. D’accord ?
  • D’accord Elayna.

Le téléphone sonna.

  • J’y vais dit Elayna en se levant.

Jean Bernard servit Muryelle qui le réprimanda.

  • Tu m’en as mis beaucoup trop, je ne bois pratiquement jamais d’alcool.
  • Excuse moi, je n’ai pas fait attention, je regardais Elayna. Tu bois ce que tu veux, tu es ici comme chez toi.

Elayna revint ravie. Elle annonça que c’était Adelyne au téléphone et avait poursuivit en déclarant.

  • Adelyne viendra nous rejoindre pour le dessert. C’est ma meilleure amie, dit-elle à l’attention de Muryelle.
  • Je sais acquiesça la jeune femme, ma mère me disait que vous étiez inséparable comme des dix doigt de la main.