17 mai 2019

Elayna prépara le dîner. Ils avaient oublié Yona. Elle prit une boite de croquette qu’elle agita énergiquement. Yona arriva alors en trombe et vint se frotter sur la jambe de sa maîtresse en  ronronnant à qui mieux mieux. Jean-Bernard alluma

la télévision. Il était dix neuf heures, l’heure des informations régionales de FR3. Quinze minutes plus tard, la chaîne diffusa un reportage sur

« L’Aquarius » la discothèque où se produisait Muryelle. Elayna écoutait sans prêter une réelle attention aux images et au commentaire.

  • Tu sais, dit Jean-Bernard, qu’il y a huit jours, j’ai fait la connaissance de cette jeune femme.
  • Ah bon. Qu’est ce que tu faisais dans cette discothèque ? interrogea t-elle surprise.
  • Non, c’était dans la
  • galerie marchande du centre commercial.
  • Alors maintenant tu dragues les minettes au lieu de travailler. C’est nouveau ?
  • Evidemment que non. C’est par hasard que j’ai fait sa connaissance, je t’expliquerais plus tard.
  • – Si c’est ce que tu veux, j’attendrais.
  • Chérie, tu n’es pas un peu jalouse ?
  • Non, mais il y aurait de quoi. Elle est très belle et tu fais un mystère de votre rencontre.
  • Je te comprends, mais tu n’as rien à craindre, je pourrais être son père.
  • C’est ce que l’on dit, soupira t-elle. Elle a un nom cette créature ?
  • Muryelle, et je l’ai invité à dîner à la maison pour demain soir.
  • Tu ne perds pas de temps et si c’est pour me présenter ta maîtresse, ne compte pas sur moi ce jour là, ni les autres jours.

Elle quitta la cuisine et se dirigea vers la chambre suivie de Yona.

  • Chérie revient. Il n’y a vraiment pas de quoi se fâcher, j’ai une surprise pour toi, reviens.
  • Si c’est la suite de tes aventures, garde les pour toi.
  • Chérie, je croyais que l’on se faisait confiance, tu n’as pas de raison de tant faire. Crois moi.
  • C’est bon, je viens. C’est quoi ta surprise ?

Elayna de retour dans la cuisine, mit la table, disposa

deux assiettes de  gésiers d’oie sur un lit de salade frisée accompagnée de champignons coupés en cube. Elle s’essaya et  Yona sauta sur ses genoux et mit son museau à la hauteur de l’assiette, reniflant les  gésiers.

Jean-Bernard se posta debout derrière elle, lui bascula délicatement

la tête en arrière et l’embrassa tendrement.

Yona en profita pour attraper un morceau de gésier d’un coup de patte.

  • Ne bouge pas, je vais dans mon bureau, je reviens.
  • Ne te presse pas, dit-elle réconciliée.

Le temps de prendre la photographie que Muryelle lui avait confiée pour en faire un autre tirage, il apparut dans l’embrasure de la porte les mains dans le dos.

Elayna tourna la tête et dit.

  • Qu’est ce que tu caches de si important ?
  • Ferme les yeux ma chérie.

Elle s’exécuta de bonne grâce.

Il s’avança, se posta derrière elle, passa ses bras au dessus de sa tête et présenta

la photographie.

Bientôt