14 mai 2019

  • Quand avez-vous rendez-vous avec le juge ? demanda t-elle.
  • Le 22, mais uniquement avec la conseillère, à moins que …
  • Avant votre prochaine visite, j’irai voir votre conseillère pour prendre la température. Je vous aviserai.
  • Comme Madame Adelphine Quia n’a pas l’air de me porter dans son cœur, ne faites pas de vague, je ne tiens pas à devenir
  • son bouc émissaire.

Maître Chrystine Jaque se leva, salua Jean-Bernard et sortit de la cafétéria en passant par le comptoir. La serveuse lui remit un message, qu’elle consulta rapidement. La salle commençait à se remplir du personnel judiciaire venant déjeuner.

X

xxx

Son entretien n’avait pas duré une heure. Il se demandait encore s’il avait bien fait de parler de son entretien avec le juge. C’était toujours le même doute qui l’envahissait. Ferait-elle tout pour lui venir en aide ?

Il avait hâte de retrouver Muryelle.

Elle l’attendait avec le sac pochette qu’elle avait fini par déballer et prenant Jean-Bernard par le bras, elle dit.

  • Je t’emmène dans une petite brasserie dans la galerie. C’est une copine qui est serveuse. On sera bien traité.

Ils parcoururent une vingtaine de mètres après avoir descendu  deux étages du centre commercial.

  • C’est ici, en entrant la première.

Anye sa copine vint toute suite les accueillir. Elle salua Jean-Bernard, embrassa Muryelle, et les conduisit à une petite table qui était restée libre malgré la cohue du midi.

  • J’avais téléphoné pour réserver, dit Muryelle, voyant Jean-Bernard étonné.
  • Je ne disais aussi.

Anye prit la commande des hors d’œuvres.

Une salade de tomates mozzarella avec un peu de ciboulette ciselée et olives noires, le tout  arrosé d’un soupçon de vinaigre balsamique, qu’elle servit.

  • Bon appétit, dit-elle

Le cadre de la brasserie était de style « quai de gare S.N.C.F » avec au sol un carrelage gris entrecoupé de rails de chemin de fer comme décoration murale des gravures de trains, de draisines, de michelines et sur des étagères  entre deux piliers à la Gustave Effel, des reproductions

de locomotives   du monde entier.

Jean-Bernard entama la conversation.

  • Demain soir, tu ne vas pas à la discothèque ?
  • Oui, pourquoi.

  • Pour que tu viennes à la maison dîner et faire la connaissance d’ Elayna.
  • C’est super, dit-elle enthousiasmée. J’apporterai toutes mes photos.
  • Surtout ne les oublie pas.
  • T’inquiètes.
  • Vendredi, comme c’est l’anniversaire d’Elayna, nous avons l’intention de finir la soirée dans ta discothèque et voir ton spectacle.
  • C’est sûr ?
  • A quelle heure es-tu en scène ?
  • A une heure quarante cinq précises.
  • Essaye de te faire remplacer pour rester avec nous après ton numéro.
  • D’accord, je demanderai à Anye de me remplacer au bar. Je m’occupe de réserver un salon.

Anye débarrassa la table des assiettes vides, prit la corbeille de pain et la rapporta avec

deux plats du jour.

  • Anye, dit Muryelle, Vendredi tu pourrais me remplacer au bar, après mon numéro. Je suis invitée à un anniversaire.
  • Sans problème, répondit-elle.
  • Jean-Bernard admirait de plus en plus le décor de la brasserie.
  • Le patron est un ancien de l’Orient Express. Il est intarissable sur le sujet.
  • C’est admirable tous ces trompe œil

Ils attaquèrent de bon cœur les aiguillettes de magret de canard, accompagnées de quatre purées, pomme de terre, carottes, navets et céleris.

Ils finirent leurs repas sans prendre de desserts, mais ils commandèrent deux cafés. Ensuite ils regagnèrent le magasin de Muryelle.

  • Pour demain, tu viens quand tu veux mais pas avant vingt heures.
  • Ok, mais je ne sais où vous habitez ?
  • C’est vrai, je suis impardonnable.

Jean-Bernard lui explique la route à suivre que Muryelle copia sur un

morceau de papier cadeau.

  • A demain.
  • A demain.