Chapitre – 8

Lundi 10 octobre 1988

Trois heures trente. Éric passa en revu les neuf hommes en tenues de camouflage sur le tarmac de l’aéroport de Sao-Tomé.

• Repos, nous attendons deux hélicoptères du Gabon. Ils ne devraient pas tarder.

En effet le vrombissement des engins rappelait que le commando allait prendre les airs. L’ambassadeur avait appelé la « piscine » qui s’était entretenu avec leurs homologues de la République du Gabon. Elle lui avait accordée, mais en location, deux hélicoptères avec leurs pilotes avérés. Ils avaient bien demandé la raison de cette location mais l’agence avait été évasive. Mais entre agence collègue il s’avait à quoi s’en tenir.

Au pas cadencé, la mini-troupe réquisitionnée par Éric, regagna les hélicoptères. Ces hommes, il les connaissait tous. Certains d’entre eux étaient en poste comme attachés militaires dans différentes ambassades.

Allez les gars, nous en avons pour une heure trente de vol. Nous nous poserons comme prévu sur la base militaire de Limbé à cinq heures. Un local est mis à notre disposition. Nous prendrons rapidement un petit déjeuner copieux car comme nous en avons discuté hier notre attaque est bien prévue pour six heures.

• . En espérant qu’ils ne seront pas matinaux
• On s’en tient au scénario répété hier ?
• A la lettre. Je répète. A cinq heures quinze pétante, nous décollerons. L’hélicoptère de Julien descendra en rappel les cinq hommes de son unité. Julien tu prends possession de la porte arrière. Tes hommes prendront positions devant les vitraux de

l’église Baptiste de Limbia où nos ennemis sont réfugiés dans la sacristie