19 juillet 2019

suite

Jean-Bernard avait très mal dormi. Elayna l’avait appelé à peine était t-il couché. Il lui conta la méthode que Raoul avait employée pour retrouver le camion volé, mais il fallait attendre que la police fasse le reste. A huit heures Il arriva à son bureau. Raoul n’était pas là et n’avait laissé aucun message.

Attendre, attendre.

Depuis hier soir, il ne faisait que cela, alors qu’il savait ou ce trouvait ce fichu camion. Comment dire à la police le stratagème de Raoul qui avait mis à contribution le réseau de livreurs parcourant tout Paris et la banlieue. Cela pouvait être dangereux pour eux. Certains d’entre eux connaissaient les patrouilles de police de nuit, mais n’avaient jamais été sollicités. Il ne fallait surtout pas leur en donner l’idée.

Raoul appela à neuf heures quarante cinq. Il était dans

une cabine téléphonique à la Porte Champerret.

• Je suis en face du bistro où nous avons surpris Robert Dupin. Je surveille le gars qui lui avait demandé du carrelage. Il est au bar, il attend sûrement quelqu’un.
• Comment en es-tu venu là ?

Raoul raconta sa chevauchée matinale.

Il était parti à quatre heures trente de Levallois. Arrivé au cimetière de Bagneux, une voiture banalisée avec deux personnes à bord stationnait à proximité du camion. Il avait pensé toute suite à la police. Il gara son véhicule à quelques mètres en amont et avait attendu patiemment. C’est sur le coup de six heures trente que, deux immeubles devant lui, il reconnut le copain de Robert Dupin qui sortait de chez lui. Il se dirigeait vers le camion et il aperçut à la dernière seconde les policiers en civil dans leur voiture. Il continua son chemin à pieds, mine de rien, en direction de la ligne 13 du métropolitain. Raoul avait attendu de ne plus l’avoir dans son champ de vision pour démarrer et s’approcher lentement de lui. Si l’individu prenait le métro, il serait contraint  d’abonner son véhicule dans l’avenue. Heureusement, il prit l’avenue de la Marne qui débouchait dans l’avenue Pierre Brossolette.